« On le voit avec l’exemple qu’offre Uber dans la région parisienne : des gens souvent victimes de l’exclusion choisissent l’entrepreneuriat individuel parce que, pour beaucoup de jeunes aujourd’hui, c’est plus facile de trouver un client que de trouver un employeur », se réjouissait Emmanuel Macron, le ministre de l’Economie, en janvier dernier1. De fait, les créations d’entreprises de transport individuel ont le vent en poupe dans les départements défavorisés de la banlieue parisienne depuis l’arrivée des plates-formes de VTC, les voitures de transport avec chauffeurs2. Le modèle offert par les plates-formes comme Uber, LeCab, SnapCar ou Chauffeur-Privé tient plus du sous-salariat déguisé que de l’entrepreneuriat Attirés par la promesse de revenus confortables et par la facilité d’accès à la profession, de nombreux jeunes se lancent. Ainsi, l’Insee relève qu’en 2015, la région Ile-de-France doit l’essentiel de la croissance des créations d’entreprises au secteur des taxis, qui regroupe toutes les catégories de transporteurs publics particuliers de personnes. Mais si certains de ces jeunes pensent avoir trouvé la poule aux œufs d’or, ils sont autant à déchanter rapidement. Le modèle offert par les plates-formes comme Uber, LeCab, SnapCar ou Chauffeur-Privé tient en effet plus du sous-­salariat déguisé que de l’entrepreneuriat.